Types de haies : quelle haie pour votre maison ?

Deux espèces de hêtres nous ont particulièrement séduits : le hêtre pourpre (Fagus sylvatica f. purpurea) et le hêtre commun (Fagus sylvatica). Tous deux conviennent parfaitement à la formation de haies étroites et hautes. Alors que le hêtre pourpre est un véritable ravissement pour les yeux avec ses feuilles violet-rouge, le hêtre commun est son alter ego vert. A l’automne, cependant, son feuillage vert clair se pare de magnifiques couleurs automnales rouge orangé, qui persistent sur l’arbre jusqu’au redémarrage au printemps suivant. Une haie colorée tout l'hiver ... même si les hêtres communs ne sont pas des arbres persistants. Les hêtres sont également inoffensifs et sont donc parfaits dans les jardins fréquentés par des enfants. Seules les faines (les fruits du hêtre) sont toxiques, si elles sont consommées crues. Une taille régulière permet d'éviter que l'arbre ne forme des faines.

Une haie d’ifs (Taxus baccata) présente un brise-vue parfait durant toute l’année avec sa couleur vert foncé, arrière-plan parfait pour mettre en valeur des massifs de vivaces colorés ! Si cet arbre se développe vraiment lentement (croissance maximale de 15 à 25 cm par an), une taille annuelle reste nécessaire afin qu'il se ramifie bien à la base et comble l’espace entre chaque plante. Concernant l'emplacement, si les ifs poussent presque partout, privilégiez tout de même un sol humide et calcaire. Pour ce faire, vous pouvez de temps en temps épandre sous la plante de la chaux pour gazon et jardin Algoflash. En cas de météo très chaude et sèche, méfiez-vous des araignées rouges, qui apprécient les haies d'ifs. Après quelques années de bon entretien, vos ifs commenceront à former des baies rouges. Si celles-ci sont un délice pour les oiseaux, elles constituent une tentation dangereuse pour les enfants : les graines que contiennent les baies ainsi que toutes les autres parties de la plante sont hautement toxiques. Soyez vigilants !

Le faux-cyprès (Chamaecyparis) est un genre de la famille des cupressacées. Tout comme son nom l'indique il a de grandes similitudes avec les cyprès communs. Cependant on note quelques différences : au niveau des rameaux qui sont aplatis plus fortement, des strobiles (formation compacte en forme de cônes) qui sont plus petits, ou encore des graines dont la maturité est plus précoce. S'il existe une multitudes d'espèces différentes, une des variétés les plus prisées est le faux-cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana). De manière générale, nous vous conseillons lors du choix d'un faux-cyprès, de vous intéresser en priorité à l'exposition, au port et à l'aspect de votre future haie de jardin. Ainsi, si vous avez des animaux domestiques et que de jeunes enfants courent dans votre jardin, nous vous conseillons d'éviter le faux-cyprès : toutes les parties de la plante sont, en effet, toxiques.

Les feuilles du laurier-cerise (Prunus laurocerasus) sont inhabituellement grandes pour une plante de haie. Si cela rend la taille plus compliquée, la vitesse de croissance du laurier-cerise permet en quelques années d'avoir une imposante haie d'occultation. À cet avantage, s'ajoute le fait que cette plante n’est vraiment pas compliquée : elle supporte les sols secs, compacts tout comme des températures élevées et le gel intense. En outre, le laurier-cerise est comparativement bon marché et grâce à ses feuilles et sa croissance rapide, deux jeunes sujets par mètre suffisent amplement. Pour revenir à la taille, celle-ci doit être faite généralement deux fois par an, et de préférence manuellement avec une cisaille pour haies. L’utilisation d'un taille-haie électrique effiloche les grandes feuilles, ce qui fait brunir les parties coupées. Faites attention aux baies noires brillantes ! Celles-ci, qui apparaissent en hiver, sont hautement toxiques, tout comme toutes les autres parties de la plante.

Le troène commun (Ligustrum vulgare) fait partie des plantes pour haie les plus communes ; il n’a pas d’exigence particulière que ce soit pour le sol ou pour la lumière. La variété persistante « Atrovirens » est très prisée des jardiniers : sa croissance est rapide et si l'hiver n'est pas trop rigoureux, il conserve son feuillage durant toute l'année. Cela ne signifie pas pour autant que cet arbuste ne nécessite pas de soin ! En effet, du fait de sa croissance étalée, il faut en règle générale tailler la haie deux fois par saison pour la garder en forme. Nous vous conseillons pour cela d'utiliser un taille-haies électrique, qui est particulièrement approprié. De plus, étant donné que les racines du troène sont incroyablement épaisses et étendues, il est nécessaire de prévoir un espacement suffisant entre les plants. Dans le cas contraire, les racines seront trop à l'étroit, ce qui entraînera un ralentissement de la croissance et une réduction de l'absorption des nutriments essentiels. Enfin, il est important de souligner que les haies de troènes sont particulièrement appréciées des oiseaux avant la venue de l’hiver. En effet, en juin et juillet, elles se parent de fleurs blanches mellifères et forment à l'automne des baies noires, que les oiseaux adorent. La nourriture, combinée à la forte densité du bois de troène fait de ces haies un endroit très prisé pour les nids d’oiseaux.

Si vous souhaitez faire de vos bordures de jardin un véritable bijou, nous avons la haie parfaite pour vous ! Car l'épine-vinette (Berberis vulgaris), également appelée vinetier, pousse certes lentement mais en est d’autant plus belle : la couleur de son feuillage évolue au fil de l'année, passant du vert au rouge-jaune. En été, elle se pare d’un manteau de fleurs jaunes, autour desquelles voltigent les insectes. En automne, l'épine-vinette porte des baies rouges. Elles ne font pas que le bonheur des oiseaux, car elles sont comestibles aussi pour l’être humain ! Mais attention, portez des gants, car l’épine-vinette a de longues épines pointues. Pour cela, une haie d’épine-vinettes n’est certes pas vraiment conseillée avec des enfants. Enfin, pour une bonne croissance, l’épine-vinette requiert une exposition ensoleillée et un sol bien drainé.

Parmi les plantes de haies, le photinia (Photinia x fraseri) est une véritable beauté. Il tire son nom du grec φοτεινοσ / foteinos, brillant, en référence à l'apparence des feuilles. La variété à feuillage rouge « Red Robin », qui peut atteindre deux mètres est l'une des plus prisées, notamment car elle conserve son feuillage en hiver. En ce qui concerne l'emplacement, les photinias poussent dans quasiment toutes les terres de jardin qui sont perméables et riches. Seules les expositions très venteuses freineront leur développement. Une haie de photinias ne sert de toute façon pas de coupe-vent, car il faut plusieurs années pour que les plantes se ramifient en largeur et forment un épais brise-vue. En revanche, le photinia a d’autres qualités : de mai à juin, la haie se pare de petites fleurs blanches parfumées. Ensuite, vers l’automne, la variété de photinia à feuillage rouge forme de petites baies noires, dont les oiseaux sont très friands. Malheureusement, c’est un arbuste vraiment sensible, qui est vulnérable aux maladies fongiques.

Le thuya fait partie des grands classiques parmi les plantes de haies, notamment le thuya occidental (Thuja occidentalis), très populaire. Ce type de haies présente l’avantage d’être robuste, rustique et facile d’entretien. Les thuyas survivent même aux hivers glaciaux, aux bourrasques et à la pollution urbaine. Le thuya n’est finalement sensible qu'au sel de déneigement, qui est la raison pour laquelle il ne faut pas le planter trop près des rues ou des allées dans les régions à risque de neige. Une exposition ensoleillée ou semi-ombragée dans un sol frais à modérément humide lui convient parfaitement. Toutefois, il ne supporte pas l’humidité stagnante ! En ce qui concerne la hauteur de végétation, il peut y avoir des différences selon la variété de haies. Alors la variété « Brabant » peut atteindre 20 m de haut en solitaire laissant ainsi les autres loin derrière, la variété « Smaragd » est une candidate plus discrète : elle grandit de dix à 15 cm par an et par conditions optimales, peut atteindre jusqu'à cinq mètres de hauteur. En revanche, sa forte capacité régénérative, permet de très bien supporter la taille. Enfin, les ennemis d'une haie de thuya sont bien entendu la mineuse du thuya, les pucerons et les cochenilles.

Le genévrier est un beau conifère pour la plantation de haies, surtout pour une exposition ensoleillée. Le genre "Juniperus" comprend près de 70 espèces différentes qui ne conviennent pas toutes à la formation de haies. Parmi celles adaptées pour les haies, l’une des plus connues vient de loin : le genévrier de Chine (Juniperus chinensis), qui est, en effet, originaire d’Asie de l’Est. Si vous souhaitez planter une plante originaire de chez nous, optez pour le genévrier commun (Juniperus communis). À l’inverse des autres espèces de genévriers, seules ses baies sont toxiques. C'est la raison pour laquelle on peut aussi le planter dans des jardins où jouent des enfants, à condition de maintenir ces derniers à distance des baies. Cependant, de manière générale, il faut néanmoins faire preuve de patience avec une haie de genévriers : selon la variété, ils ne poussent que de 3 à 15 centimètres par an. En revanche, ils sont très robustes, rustiques et très faciles d'entretien !