Myrtillier arbustif

En France, les myrtilles étaient initialement uniquement sauvages (Vaccinium myrtillus), et ne se trouvaient que dans les bois. Mais leur succès grandissant  a vu l'apparition et la culture d'une autre espèce de myrtillier : les myrtilliers arbustifs. Ceux-ci que l'on trouve en jardinerie, sont issus de différents croisements entre le myrtillier américain et d’autres espèces. 

Le myrtillier américain (Vaccinum corymbosum), ou "bleuet", présente en effet l’avantage d’offrir des fruits plus gros et un meilleur rendement. Il partage sa prédilection pour les sols acides avec notre myrtillier indigène, raison pour laquelle ce point commun a subsisté - mais à la différence de ce dernier, il profite bien plus du soleil.  

Myrtilliers arbustifs ou sauvages ? Comment les différencier ?

1. Au goût : si vous avez un doute sur la variété qui se présente à vous, goûtez un fruit : s’il est âpre, c’est un myrtillier sauvage. S’il est plutôt sucré, il s’agit d’un myrtillier arbustif.
2. À la pulpe : elle permet aussi de les différencier. Alors que celle du myrtillier arbustif est blanche, celle du myrtillier sauvage est de couleur bleu foncé et teinte également les doigts et la langue en bleu-violet.

Que ce soit un fruit provenant d'une variété de myrtillier sauvage ou de myrtillier arbustif de culture, les bienfaits de la myrtille sont unanimes. Riche en vitamines, minéraux et antioxydants, la myrtille est même qualitfiée de "superaliment".

En plus de ses apports nutritionnels importants, elle permettrait de réduire les risques de diabète et les risques cardiovasculaires tout en ayant des effets positifs sur la santé oculaire. Elle est aussi connue pour réguler le transit intestinal et soulager en cas de diarrhée. Que de bienfaits sur la santé pour un si petit fruit !

Un petit coin ensoleillé sur un sol forestier acide, humifère et légèrement humide - voici l’emplacement idéal des myrtilliers arbustifs de culture.

Certes lors de nos promenades dominicales en forêt, nous trouvons aussi des myrtilles qui poussent sans problème à l’ombre légère, mais il s’agit toutefois de myrtilles sauvages. Les myrtilliers arbustifs de culture, tels que l’on trouve en jardinerie ou pépinière, sont issus de différents croisements de myrtillier américain avec d’autres espèces.

Certes vous savez à présent que les myrtilliers arbustifs font partie des plantes dites de "terre de bruyère", comme les azalées ou les rhododendrons, et prospèrent plutôt sur sols acides, pauvres en calcaire. Pourtant il est rare qu’une terre de jardin offre ces conditions de culture.

Planter un myrtillier de culture au jardin est pourtant facile avec les informations nécessaires :

1. Trouvez tout d'abord un emplacement ensoleillé où vous creuserez un trou d’environ cinquante centimètres de profondeur pour un mètre de large.
2. Déposez une bâche, que vous percerez au préalable, au fond du trou. Elle permettra non seulement le bon écoulement de l’excédent d’eau mais aussi la conservation de l’acidité et la propreté du terreau au fil des ans.
3. Si vous plantez plusieurs myrtilliers au jardin, veillez à respecter une distance minimale d’un mètre entre chaque plant.

Il existe maintenant des variétés de myrtilliers à port compact, sélectionnées pour la culture en pot, qui conviennent particulièrement bien à un petit balcon ensoleillé ou une terrasse. Cependant, il est important de noter que le bac doit être doté de multiples trous de drainage afin d’évacuer facilement l’excès d’eau d’arrosage

Conseil Algoflash : Il est également possible de combiner les variétés précoces et tardives pour profiter d’une récolte abondante de myrtilles durant tout l’été.

Le moment idéal pour planter des myrtilliers va de la fin d’été à l’automne et au printemps.

1. Plantation au printemps : tenez impérativement compte des prévisions météorologiques, car de fortes gelées tardives peuvent endommager gravement les myrtilliers. Ainsi il est conseillé de les planter dès que les températures se sont stabilisées et qu’une période de temps doux est prévue.
2. Plantation en fin d’été ou en début d’automne : méfiez vous également des gelées. Notez que si vous plantez à l'autonme, cela a l'avantage de donner à l’arbuste suffisamment de temps pendant l'hiver pour s’enraciner avant les sécheresses de l'été.

1. Rempotage avec la motte humide : il est donc conseillé de bassiner ou d’arroser généreusement la plante avant de la rempoter.
2. Terreau spécial pour plantes acidophiles : installez le myrtillier dans le trou préparé, que ce soit au jardin ou en bac, et remplissez les espaces vides de terreau spécial plantes acidophiles.
3. Oxygénation des racines : laissez sortir la motte du myrtillier de deux largeurs de doigt au-dessus de la terre, pour permettre aux racines de capter suffisamment d'oxygène.
4. Paillage : une fine couche de mulch ou de feuillage sur le trou de plantation est bien sûr permise, votre myrtillier se sentira alors chez lui.
5. Arrosage : après plantation, le myrtillier apprécie d’être copieusement arrosé directement à son pied et non sur ses feuilles.

Un sol modérément humide mais pas détrempé, voici ce que préfère le myrtillier, raison pour laquelle les arrosages doivent être réguliers, surtout si l’arbuste est cultivé en bac.

De plus nous vous conseillons d'intensifier les arrosages au plus tard à partir de mai, lorsque ses nombreuses fleurs doivent donner une abondante récolte. Dans le cas contraire, les baies resteront petites et tomberont prématurément. Ce n'est vraiment pas ce que l'on souhaite ! 

Enfin, pour que vos efforts pour avoir une terre acide ne soit pas vains, veillez à arroser avec une eau non calcaire, car cellei-ci augmente le pH du sol ! Vous pouvez pour cela utiliser de l’eau de pluie non calcaire de votre récupérateur si vous en possédez un au jardin. 

Les myrtilliers ne sont pas très gourmands et en règle générale n’ont pas besoin d’engrais. Si vous les cultivez sur un sol riche, vous pouvez renoncer totalement aux engrais.

Sur sols pauvres, une fertilisation annuelle suffit. Un engrais spécial tel que l'engrais pour hortensias et rhododendrons azalées Algoflash Naturasol apportera l’énergie nécessaire pendant toute la saison de jardinage. Si vous souhaitez incorporer de l’humus dans le sol, veillez à ne pas blesser les racines traçantes des myrtilliers.

Dans les cinq premières années suivant la plantation, il n’est généralement pas nécessaire de tailler les myrtilliers, car il faut que la plante se ramifie d’abord bien pour pouvoir fructifier abondamment. Si vous souhaitez l’aider un peu, vous pouvez renoncer à la récolte la première année, en enlevant toutes les fleurs. Ainsi la plante ne se consacrera plus à la mise à fruits et pourra se concentrer sur une croissance vigoureuse, la récolte en sera d’autant plus généreuse l’année suivante ! Cela vaut bien ce petit sacrifice !

Au terme de trois à cinq ans, vous pouvez commencer à raccourcir à dix centimètres les anciennes tiges productives qui fructifient peu. Vous favoriserez ainsi une repousse.

À noter : le meilleur moment pour tailler les myrtilliers est entre la fin de l’hiver et le tout début du printemps.